QUESTIONS ET RÉPONSES DE TOUS LES CANDIDATS
Sophie Demers
PONTIAC—KITIGAN ZIBI
Claude Bertrand
Parti vert du Canada (PVC)
- Tout le monde est préoccupé par les tarifs douaniers et l'escalade des tensions économiques avec les États-Unis. Comment pensez-vous que cela affectera la région de l'Outaouais et la MRC de Pontiac, et que pourrait faire le gouvernement fédéral pour en atténuer l'impact?
Il y aura sûrement des régions du Canada qui seront affectées minimalement par la guerre tarifaire avec les États-Unis, si seulement par l’inflation généralisée qui va accompagner cette guerre. Malheureusement, Pontiac–Kitigan Zibi va être plus substantiellement affecté par la guerre tarifaire de deux façons. Dans Pontiac–Kitigan Zibi, l’exploitation forestière et la production agricole sont deux activités économiques qui seront directement affectées par les tarifs américains.
L’inflation fera en sorte qu’il coûtera plus cher aux producteurs forestiers de récolter le bois et plus cher à l’expédition. Deuxièmement, notre bois d’œuvre devra compétitionner sur le prix avec la production des États-Unis. La demande des États-Unis pour le bois canadien pourrait donc baisser substantiellement.
Les producteurs agricoles seront surtout affectés par l’inflation. Tout coûtera plus cher; l’équipement de ferme, les fertilisants, la machinerie, le carburant et autres produits achetés pour soutenir la production. Les gouvernements fédéral et provincial devront aider les producteurs forestiers et agricoles en utilisant des subventions ciblées, tout comme ils l’avaient fait durant la pandémie.
- Compte tenu de la flambée du prix des loyers, comment utiliserez-vous les ressources fédérales et les pouvoirs réglementaires pour alléger ce fardeau pour vos électeurs?
Le Parti vert se donne comme objectif de construire un minimum de 50,000 nouveaux logements abordables au Québec d’ici 2030. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sera mandatée de coordonner la construction de ces nouveaux logements et elle obtiendra les fonds nécessaires pour le faire. Le Parti vert fera en sorte que ces logements demeureront abordables en permanence. Entre autres, des règlements feront en sorte qu’ils ne pourront pas être acquis par des fonds de placement. De même, nous allons faire en sorte qu’ils ne puissent pas être utilisés par le crime organisé pour blanchir de l’argent caché. Le Parti vert définit un logement comme étant « abordable » si le prix mensuel (location ou achat) est de moins que 30 % du revenu de l’occupant/propriétaire.
Les nouveaux logements devront :
- être construits avec des matériaux locaux et environnementalement soutenables (comme le bois d'œuvre);
- incorporer des principes de chauffage et refroidissement passif;
- être situés au sein des limites de villes ou villages existants (pour ne pas contribuer à l’étalement urbain), à distance de marche des transports en commun. Ainsi, ils contribueront à un style de vie « sans voiture »;
- emprunter une architecture agréable et plaisante, à l’instar de Poundbury en Angleterre.
- Le gouvernement fédéral a aboli la taxe carbone pour les consommateurs, tandis que le Québec a conservé la sienne. Par quoi votre gouvernement remplacera-t-il cette taxe pour que nous puissions atteindre notre objectif de réduction des émissions de carbone?
La taxe sur l'achat par le consommateur Canadien de combustibles fossiles s'est avérée efficace. Elle a fourni à chaque Canadien une incitation monétaire à réduire les déplacements en voiture, à envisager l'achat d'un véhicule électrique, à installer une pompe à chaleur ou des appareils de chauffage électriques pour remplacer un appareil de chauffage au gaz ou au mazout dans la maison, etc.
Le chef du Parti conservateur a obtenu le soutien de nombreux Canadiens avec son mantra « Axe the tax » (Abolissons la taxe). Pour contrer Poilievre, le chef du Parti libéral l'a annulé, évidemment pour contrecarrer les conservateurs. Soit dit en passant, ce jeu entre les deux partis illustre tellement bien comment le système électoral inefficace « First-past-the-post » conduit deux grands partis à tenter de se dominer l'autre plutôt que de se concentrer sur ce qui est le mieux pour le pays et le monde à long terme.
Il y a deux niveaux de taxes sur le carbone; le premier portant sur l'utilisation individuelle des combustibles fossiles et l'autre niveau étant sur les émissions par industrie, comme l'émission de dioxyde de carbone de l'industrie pétrolière lors de l'extraction du bitume des sables bitumineux. Les taxes sur les électeurs individuels sont celles que les politiciens ont utilisées pour scinder l'opinion des électeurs.
Le Parti vert consultera et négociera avec empressement avec les autres parties afin de parvenir à une autre forme viable d'incitation monétaire pour encourager les Canadiens à réduire leur consommation de combustibles fossiles produisant des GES.
- Bien que les soins de santé relèvent de la compétence provinciale, comment croyez-vous que le gouvernement fédéral devrait remédier à l'incapacité de la province à fournir ce service essentiel à vos électeurs de la région de l'Outaouais?
Les outils à la disposition du gouvernement fédéral en matière de santé sont limités. Le fédéral peut établir des objectifs et normes communes et attribuer le financement en conséquence. Il en demeure que les problèmes du système de santé sont sérieux et nécessiteront une approche de collaboration avec les provinces.
Là où il y a un manque de personnel, il est faux de penser qu’il est suffisant d’aller chercher du personnel médical dans d’autres pays juste parce que nous n’avons pas été capables chez nous d’attirer des candidats et planifier les entraîner pour remplacer ceux qui quittent le système.
Le Parti vert s’engage à :
- fournir un financement stable et à long terme aux provinces et territoires;
- réduire les coûts de formation que les étudiants en médecine doivent débourser;
- former davantage de professionnels et exiger qu’à la fin de leurs études, qu’ils travaillent dans les régions pour un temps défini (sans quoi, ils devront rembourser le gouvernement pour leurs études);
- développer les soins à domicile et communautaires pour ceux pour qui ces soins sont essentiels;
- fournir un accès aux soins de santé reproductive;
- seulement investir dans les soins de santé publique (et non pas le privé);
- former les proches aidants;
- étendre les soins dentaires, les soins en santé mentale, et la gratuité des médicaments.
- Compte tenu du paysage culturel unique du Québec et de son engagement en faveur du bilinguisme, comment allez-vous renforcer ces accords et défendre les droits des minorités à leur culture et à leurs médias distincts au sein de la province?
Vivant pour ainsi dire sur « île linguistique » à prédominance francophone dans une Amérique du Nord à prédominance anglophone (à l'exception du Mexique), les Québécois ont réussi à ce jour à préserver leur caractère, leur langue et leur culture distincts. Comme le Parti vert, les Québécois valorisent l'inclusion, la diversité et la social-démocratie.
Le Parti vert du Canada reconnaît pleinement le statut du Québec en tant que nation distincte au sein du Canada. Nous reconnaissons ainsi le droit des Québécois de décider ensemble de leur avenir politique et constitutionnel, y compris la décision, exprimée par leur assemblée nationale démocratiquement élue, de faire du français la seule langue officielle au Québec.
Le Parti vert entend non seulement maintenir mais augmenter le financement de Radio-Canada et CBC. En outre, nous fournirons une aide financière aux médias locaux pour assurer leur survie.
Sophie Chatel – députée sortante
Parti libéral du Canada (PLC)
- Tout le monde est préoccupé par les tarifs douaniers et l'escalade des tensions économiques avec les États-Unis. Comment pensez-vous que cela affectera la région de l'Outaouais et la MRC de Pontiac, et que pourrait faire le gouvernement fédéral pour en atténuer l'impact?
Les tarifs imposés par Donald Trump sont profondément préoccupants. Ils menacent des secteurs clés dans l’Outaouais, comme la foresterie et l’agriculture, déjà sous pression. Dans la MRC de Pontiac, où ces industries sont essentielles pour l’emploi local, des tarifs prolongés pourraient entraîner des coûts accrus, de l’instabilité et des pertes d’emplois. J’ai parlé à des agriculteurs et travailleurs forestiers de la région qui s’inquiètent pour leur avenir.
Les États-Unis ne sont plus le partenaire stable qu’ils étaient. Il faut s’adapter à cette nouvelle réalité en diversifiant nos marchés, en renforçant notre économie et en réduisant notre dépendance envers eux. C’est pourquoi je soutiens le plan de Mark Carney pour contrer les tarifs injustes, protéger les travailleurs et investir dans des régions comme la nôtre.
Nous éliminerons les barrières commerciales interprovinciales, un enjeu que je défends depuis longtemps, surtout avec notre proximité à l’Ontario. Un gouvernement libéral dirigé par Mark Carney investira 5 milliards de dollars pour ouvrir de nouveaux marchés et construire des infrastructures favorisant le commerce.
Nous protégerons les secteurs soumis à la gestion de l’offre et nous viendrons en aide aux agriculteurs touchés par les pertes de revenus causées par les tarifs grâce à une couverture bonifiée d’Agri-stabilité. Nous investirons 200 millions dans la transformation alimentaire en milieu rural et appuierons la formation en métiers spécialisés et l’embauche locale par des programmes d’apprentissage élargis.
Pour les aînés, nous augmenterons le Supplément de revenu garanti et réduirons de 25 % le retrait minimal des fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) pendant un an.
- Compte tenu de la flambée du prix des loyers, comment utiliserez-vous les ressources fédérales et les pouvoirs réglementaires pour alléger ce fardeau pour vos électeurs?
Le logement est devenu non-abordable pour trop de familles dans Pontiac–Kitigan Zibi. Les gens ressentent la pression, qu’il s’agisse d’acheter leur première maison, de louer un logement ou de rester près de leur travail et de leur famille.
Ici même, nous avons déjà vu l’effet positif des investissements fédéraux. Des projets comme les « Habitations au cœur de la Vallée », à Gracefield, et la future résidence étudiante de six étages à l’UQO ont été rendus possibles grâce à l’Initiative pour la création rapide de logements et au Fonds pour accélérer la construction de logements. Alors que Pierre Poilievre s’est engagé à éliminer ces deux programmes, Mark Carney s’engage à les renforcer et à y investir davantage.
Un gouvernement libéral dirigé par Mark Carney mettra en œuvre le plan de logement le plus ambitieux depuis la Seconde Guerre mondiale. Le gouvernement fédéral se remettra à construire des logements et doublera le rythme de construction pour atteindre 500 000 logements par année. Grâce à l’initiative « Maisons Canada », nous construirons des logements abordables, notamment dans les communautés rurales comme la nôtre. Nous investirons 25 milliards de dollars pour soutenir les fabricants de maisons préfabriquées locaux. Nous allons prioriser les technologies et ressources canadiennes comme le bois d’œuvre et le bois massif.
Nous réduirons de moitié les frais de développement municipaux pour les logements multifamiliaux, réintroduirons un incitatif fiscal pour stimuler la construction locative, éliminerons la TPS sur les maisons de moins d’un million pour les premiers acheteurs, et simplifierons les règles pour accélérer la construction.
- Le gouvernement fédéral a aboli la taxe carbone pour les consommateurs, tandis que le Québec a conservé la sienne. Par quoi votre gouvernement remplacera-t-il cette taxe pour que nous puissions atteindre notre objectif de réduction des émissions de carbone?
Mark Carney a reconnu que la taxe fédérale sur le carbone pour les consommateurs était devenue trop polarisante. C’est pourquoi notre gouvernement l’a abolie, et nous proposons maintenant une voie plus juste et plus efficace.
Même si cette taxe ne s’appliquait pas au Québec, les familles de Pontiac–Kitigan Zibi bénéficieront des nouvelles mesures nationales que nous proposons pour aider les gens à faire des choix plus écologiques et à réduire les émissions, sans alourdir leur fardeau financier.
Je suis fière de soutenir le plan du Parti libéral, qui offre des incitatifs ciblés pour les véhicules électriques, les électroménagers écoénergétiques et les rénovations résidentielles. Nous investirons un milliard de dollars pour élargir l’accès au chauffage et à la climatisation électriques, en mettant l’accent sur les ménages à faible et moyen revenu ainsi que sur les locataires, ici même dans notre région. Nous aiderons aussi les familles à protéger leurs maisons contre les inondations, les feux de forêt et les autres phénomènes météorologiques extrêmes.
Nous accélérerons la réalisation de projets d’énergie propre, investirons dans les minéraux critiques et construirons un corridor électrique national pour renforcer notre sécurité énergétique et créer des emplois. Ces investissements profiteront aux régions rurales comme la nôtre.
Le plan de Mark Carney propose une véritable action climatique, tout en améliorant l’abordabilité et en assurant une prospérité à long terme pour Pontiac–Kitigan Zibi.
- Bien que les soins de santé relèvent de la compétence provinciale, comment croyez-vous que le gouvernement fédéral devrait remédier à l'incapacité de la province à fournir ce service essentiel à vos électeurs de la région de l'Outaouais?
J’entends tous les jours des gens de l’Outaouais me dire à quel point il est difficile d’obtenir les soins dont ils ont besoin. Nous savons à quel point le personnel de la santé travaille fort, et à quel point c’est frustrant pour les familles, surtout en milieu rural, de devoir attendre longtemps ou de ne pas avoir accès aux services essentiels.
C’est pourquoi j’ai pris position pour améliorer l’accès aux soins dans notre région. En tant que présidente du caucus de l’Outaouais, j’ai cosigné une lettre adressée au ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, avec des recommandations urgentes : améliorer les conditions de travail et la rémunération du personnel de santé, moderniser les systèmes médicaux, et garantir que l’Outaouais reçoive sa juste part. J’ai aussi rencontré des groupes comme le CISSS de l’Outaouais et la Fondation de santé des Collines pour m’assurer que les priorités locales soient entendues.
Depuis 2016, le gouvernement fédéral a versé plus de 98 milliards de dollars au Québec pour la santé par l’entremise du Transfert canadien en matière de santé. En 2024, des ententes bilatérales ont été conclues pour que le Québec reçoive 3,7 milliards de dollars additionnels afin d’améliorer les services comme les soins primaires, la santé mentale et les soins de longue durée.
Sous la direction de Mark Carney, un gouvernement libéral poursuivra ces investissements essentiels, et je vais continuer de me battre pour que la population de l’Outaouais reçoive les soins qu’elle mérite.
- Compte tenu du paysage culturel unique du Québec et de son engagement en faveur du bilinguisme, comment allez-vous renforcer ces accords et défendre les droits des minorités à leur culture et à leurs médias distincts au sein de la province?
Je crois profondément à la protection de la langue française. Elle est au cœur de l’identité québécoise et fait partie intégrante de ce que nous sommes comme Canadiens. Mais je crois aussi qu’il faut défendre les droits des minorités linguistiques et culturelles au Québec.
Je soutiens les objectifs de la Loi 96, mais j’ai été claire : nous devons adopter une approche plus positive et plus collaborative pour renforcer le français. Là où je suis en désaccord, c’est sur l’utilisation préventive de la clause dérogatoire, qui empêche les tribunaux de s’assurer que nos lois respectent la Charte. Un gouvernement libéral dirigé par Mark Carney défendra les protections prévues par la Charte, parce que les droits des minorités ne devraient jamais être facultatifs.
Défendre ces droits, c’est aussi soutenir les communautés de langue officielle en situation minoritaire, y compris ici dans Pontiac–Kitigan Zibi, et investir dans les institutions qui contribuent à préserver notre identité commune.
C’est pourquoi Mark Carney a annoncé un plan pour renforcer CBC/Radio-Canada. Ce plan prévoit un financement plus stable et un mandat renforcé pour soutenir la culture canadienne et québécoise, les nouvelles locales et l’accès à une information fiable. J’ai aussi milité pour le renouvellement de l’Initiative de journalisme local et je continue de réclamer un soutien accru aux médias communautaires, car l’information locale n’est pas seulement un service, elle fait partie de notre identité.
Raconter nos histoires, dans nos propres langues, c’est comme ça que nous gardons un Canada fort et uni.
Todd Hoffman
Parti populaire du Canada (PPC)
- Tout le monde est préoccupé par les tarifs douaniers et l'escalade des tensions économiques avec les États-Unis. Comment pensez-vous que cela affectera la région de l'Outaouais et la MRC de Pontiac, et que pourrait faire le gouvernement fédéral pour en atténuer l'impact?
La guerre tarifaire a éclipsé de nombreux problèmes intérieur auxquels nous étions confrontés en tant que nation, mais nous n'avions aucun contrôle sur cette situation lorsque la nouvelle administration américaine l'a ouverte. Sur ce point, le PPC a toujours eu, et maintient toujours, la meilleure approche quant à la façon de s'engager dans cette guerre.
La guerre est une affaire coûteuse. Dans une guerre, on n'attaque jamais un adversaire à moins de posséder une supériorité d'au moins 3 contre 1. Or, les libéraux de Carney sont déterminés à contre-attaquer les Américains, qui possèdent une économie dix fois plus importante que la nôtre, avec un réseau de chaînes d'approvisionnement plus résistant.
Un gouvernement du PPC aurait adopté une position plus défensive. Nous n'aurions pas imposé de contre-tarifs sur les produits américains. Cela ne fait que nuire aux Canadiens. Nous laisserions les consommateurs américains souffrir de cette guerre que Trump leur a imposée en imposant des tarifs à l’importation. En substance, nous épuiserions les Américains par attrition, en sapant leur moral au lieu de l'enflammer. Plusieurs économistes canadiens plaident désormais en faveur de cette « approche plus douce », à l'instar de plusieurs autres pays.
Ainsi, un gouvernement PPC : 1) adopterait une attitude défensive plutôt qu'offensive; 2) relancerait l'économie en éliminant les obstacles au commerce intérieur; 3) abaisserait les impôts de l’ensemble des particuliers et des entreprises; 4) dynamiserait le secteur de l'énergie; 5) négocierait avec les Américains en mettant tout sur la table, y compris la gestion de l'offre.
Sur ce point, le PPC diffère presque totalement des libéraux-conservateurs unipartites.
- Compte tenu de la flambée du prix des loyers, comment utiliserez-vous les ressources fédérales et les pouvoirs réglementaires pour alléger ce fardeau pour vos électeurs?
Un gouvernement PPC rendrait à nouveau les logements plus abordables pour les Canadiens en éliminant ce que nous croyons être certaines des causes profondes de la crise. Tout d'abord, nous demanderions à la Banque du Canada d'abaisser ses objectifs d'inflation de 2 % à 0 %, ce qui aurait pour effet de refroidir l'économie et le marché du logement. Deuxièmement, nous abolirions la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), une entité fédérale qui a, à bien des égards, incité les Canadiens à acheter des maisons qu’ils ne pouvaient pas se permettre. Troisièmement, et c'est le plus important, nous imposerions un moratoire sur l'immigration. L'immigration incontrôlée a créé une telle pénurie et une telle demande que les acheteurs de logements neufs n'ont pratiquement plus d'options.
Nous suspendrions toute immigration, sauf pour des raisons humanitaires extrêmes, afin de permettre à la construction de logements de rattraper son retard. Nous ne ferions pas comme les libéraux qui préconisent l'intégration d'immigrants sans papiers dans les métiers de la construction pour construire ces logements. C'est une réponse vraiment déconcertante de leur part, qui consiste à prendre un symptôme du problème pour guérir le problème.
En outre, les libéraux ont appelé à un « effort de guerre » pour construire des logements. Si tel est le cas, alors nous avons besoin de scieries viables bénéficiant d’un bon approvisionnement forestier. Une fois de plus, les libéraux ont échoué. Ils n'ont pas tenu leur promesse de planter deux milliards d'arbres. On ne peut pas mener une guerre du logement sans munitions, et ces munitions sont des scieries performantes disposant d'une importante réserve de bois, et les libéraux échouent encore une fois sur ce point.
- Le gouvernement fédéral a aboli la taxe carbone pour les consommateurs, tandis que le Québec a conservé la sienne. Par quoi votre gouvernement remplacera-t-il cette taxe pour que nous puissions atteindre notre objectif de réduction des émissions de carbone?
La taxe carbone des libéraux était vouée à l'échec dès le départ, car il n'y avait aucune raison impérieuse de mettre en péril notre prospérité avec cette surtaxe absurde. Un gouvernement PPC se concentrerait sur des améliorations concrètes pour régler le problème. Nous ferions ce qui suit : 1) nous retirer de l'Accord de Paris et de ses objectifs irréalistes en matière d'émissions; 2) cesser d'envoyer des milliards de dollars à d'autres pays pour les aider à réduire leurs émissions; 3) promouvoir des solutions du secteur privé qui abolissent le gaspillage gouvernemental et permettent aux acteurs privés de développer des alternatives rentables et efficaces; 4) investir dans des stratégies d'adaptation si des problèmes surviennent à la suite de changements climatiques naturels. Réduire l’immigration équivaut à réduire les émissions.
Ce que je ferais en tant que député PPC de Pontiac-Kitigan Zibi, c'est reprendre et mieux gérer la promesse ratée des libéraux de planter deux milliards d'arbres dans ce pays. Nos forêts sont les moins chères pour le contribuable et constituent les absorbeurs d'émissions de CO2 les plus naturels qui soient. Cela contribuerait également à relancer nos scieries en rapprochant davantage de forêts des sites d'exploitation, ce qui réduirait les coûts de transport.
- Bien que les soins de santé relèvent de la compétence provinciale, comment croyez-vous que le gouvernement fédéral devrait remédier à l'incapacité de la province à fournir ce service essentiel à vos électeurs de la région de l'Outaouais?
La santé est une question provinciale, certes, mais le gouvernement fédéral peut prendre des mesures pour aider la province à atténuer les problèmes de gestion auxquels le Québec est confronté. Au niveau fédéral, un gouvernement PPC prendrait des mesures audacieuses que les autres partis ne prendront pas. Tout d'abord, nous abrogerions la Loi canadienne sur la santé, ce qui permettrait la mise en place d'un système mixte de services publics et privés. Cette mesure contribuera grandement à débloquer les horaires, permettant ainsi aux citoyens d'obtenir des résultats plus rapides, qu'il s'agisse de tests ou d’interventions, ce dont nous avons tous été frustrés, à savoir les longs délais d'attente. Deuxièmement, nous remplacerions les paiements en espèces du Transfert canadien en matière de santé par un transfert permanent de points d'impôt de valeur équivalente afin de donner au Québec une source stable de revenus. Essentiellement, le gouvernement fédéral renoncerait à sa TPS et laisserait le Québec prendre en charge l'espace fiscal relatif aux coûts et à la gestion des soins de santé.
- Compte tenu du paysage culturel unique du Québec et de son engagement en faveur du bilinguisme, comment allez-vous renforcer ces accords et défendre les droits des minorités à leur culture et à leurs médias distincts au sein de la province?
Le PPC croit en l'engagement du Canada envers le bilinguisme et les droits des minorités linguistiques au pays. Le PPC est le meilleur choix de gouvernement pour y parvenir. Nous sommes le parti de la liberté d'expression. Notre chef et tous nos candidats ont des principes bien établis en la matière. Nous ne nous contentons pas de belles paroles, contrairement à notre députée Mme Chatel.
Quant à moi, je suis le seul candidat dans cette élection, dans cette circonscription, qui s’est ouvertement opposé au projet de loi 96. Je suis le seul candidat qui a été inculpé en vertu de l’article 177 de la Charte de la langue française et fait passer pour un criminel dans le pays dont je suis citoyen pour m’être exprimé dans ma propre langue.
Entre-temps, au cours du même mois et de la même année, alors que la police linguistique me poursuivait, Mme Chatel a voté en faveur du projet de loi C-13 visant à modifier la Loi sur les langues officielles afin d'y intégrer certains aspects de la Charte québécoise. Cela a permis au Québec d'utiliser la clause dérogatoire dans une plus large mesure pour faire respecter ses préceptes linguistiques.
Par le passé, nous avons vu les libéraux fédéraux trop souvent céder aux nationalistes québécois pour se maintenir au pouvoir. De toute évidence, ils manquent des principes et de la substance nécessaires pour protéger les minorités linguistiques du Québec. En tant que député, je m'engage à respecter la Charte canadienne des droits et libertés. Je n'hésiterai jamais à défendre les droits des minorités anglophones et francophones.
Brian Nolan
Parti conservateur du Canada (PCC)
- Tout le monde est préoccupé par les tarifs douaniers et l'escalade des tensions économiques avec les États-Unis. Comment pensez-vous que cela affectera la région de l'Outaouais et la MRC de Pontiac, et que pourrait faire le gouvernement fédéral pour en atténuer l'impact?
Les tensions commerciales avec les États-Unis inquiètent à juste titre notre région. Dans l’Outaouais et la MRC de Pontiac, où l’économie repose sur l’agriculture, les ressources naturelles et les PME, les tarifs douaniers peuvent nuire gravement à l’emploi et à la croissance.
Un gouvernement conservateur travaillera à réduire ces tensions en rétablissant des relations commerciales stables et respectueuses avec les États-Unis. Nous défendrons fermement nos producteurs et nos exportateurs.
Nous proposerons aussi des mesures concrètes pour minimiser les impacts ici, chez nous :
- Un soutien ciblé aux entreprises touchées (allègements fiscaux, subventions temporaires);
- L’accès facilité à de nouveaux marchés pour diversifier nos exportations;
- Des investissements dans les infrastructures locales pour améliorer la compétitivité;
- Transformer nos ressources naturelles aux niveaux 2 et 3 ici même dans la région, afin d’en retirer tous les bénéfices — y compris la création d’emplois de qualité.
Nous devons ramener la prospérité dans nos régions. Le gros bon sens économique, c’est de protéger nos emplois et d’appuyer nos familles et nos entrepreneurs.
- Compte tenu de la flambée du prix des loyers, comment utiliserez-vous les ressources fédérales et les pouvoirs réglementaires pour alléger ce fardeau pour vos électeurs?
Le coût du logement est devenu insoutenable pour trop de familles, de jeunes et d’aînés dans notre région. Le gouvernement fédéral a un rôle clé à jouer pour stimuler l’offre et faire baisser les prix.
Un gouvernement conservateur mettra fin à la bureaucratie fédérale qui retarde les projets de logement. Nous allons :
- conditionner le financement fédéral aux municipalités à des résultats clairs : plus de logements construits, plus rapidement;
- libérer les terrains fédéraux inutilisés pour construire des logements abordables;
- accélérer les approbations de projets et réduire les formalités qui font grimper les coûts.
Nous allons aussi favoriser les logements abordables pour les familles de la classe moyenne, pas seulement des unités subventionnées. Les Canadiens devraient pouvoir acheter une maison dans la communauté où ils ont grandi.
C’est le temps de ramener le gros bon sens dans le logement.
- Le gouvernement fédéral a aboli la taxe carbone pour les consommateurs, tandis que le Québec a conservé la sienne. Par quoi votre gouvernement remplacera-t-il cette taxe pour que nous puissions atteindre notre objectif de réduction des émissions de carbone?
Le Parti conservateur croit qu’on peut protéger l’environnement sans punir les familles avec une taxe qui rend tout plus cher.
Le gouvernement libéral a supprimé partiellement la taxe carbone pour des raisons politiques. Au Québec, les gens paient toujours via le système de plafonnement et d’échange, qui fait grimper le coût de la vie. Un gouvernement conservateur abolira la taxe carbone fédérale partout au pays, et ne la remplacera pas par une autre taxe.
Mais cela ne signifie pas qu’on ne fera rien pour l’environnement. Nous allons :
- investir dans les technologies propres et l’innovation, pas dans la bureaucratie;
- appuyer les projets de capture du carbone, d’hydroélectricité et de foresterie durable;
- travailler avec les provinces pour réduire les émissions de façon réaliste et efficace.
Nous croyons à des solutions qui encouragent, pas qui punissent – des mesures qui réduisent les émissions tout en protégeant l’emploi, l’agriculture et le portefeuille des familles.
- Bien que les soins de santé relèvent de la compétence provinciale, comment croyez-vous que le gouvernement fédéral devrait remédier à l'incapacité de la province à fournir ce service essentiel à vos électeurs de la région de l'Outaouais?
Même si la santé est une compétence provinciale, le gouvernement fédéral a un rôle essentiel à jouer pour s'assurer que tous les Canadiens aient accès à des soins de qualité, peu importe leur code postal.
Un gouvernement conservateur respectera les champs de compétence provinciaux, mais augmentera les transferts en santé de manière prévisible, stable et équitable – sans conditions idéologiques.
Nous croyons que le Québec, comme toutes les provinces, est mieux placé pour gérer les soins, mais que le fédéral peut appuyer des résultats concrets, notamment dans l’Outaouais et la MRC de Pontiac où les délais et le manque de personnel sont inacceptables.
Nous allons :
- travailler avec Québec pour accélérer l’accès aux soins en région;
- favoriser l’innovation en soins de santé, y compris le numérique et les cliniques de proximité;
- accroître les ressources pour former et retenir les professionnels de la santé.
C’est en travaillant ensemble, et non en imposant d’en haut, que nous améliorerons les soins pour tous.
- Compte tenu du paysage culturel unique du Québec et de son engagement en faveur du bilinguisme, comment allez-vous renforcer ces accords et défendre les droits des minorités à leur culture et à leurs médias distincts au sein de la province?
Le Québec est une nation unique avec une culture forte, une langue officielle majoritaire, et une riche diversité. Un gouvernement conservateur respectera l’autonomie du Québec, tout en renforçant notre engagement envers le bilinguisme et la protection des minorités linguistiques et culturelles.
Nous allons :
- protéger les droits des communautés anglophones du Québec, y compris leur accès à l’éducation, à la santé et à leurs médias communautaires;
- appuyer les initiatives qui soutiennent la culture francophone au Québec et partout au Canada;
- travailler en collaboration avec les gouvernements provinciaux et les Premières Nations pour promouvoir la culture, les langues et l’histoire autochtones.
La dualité linguistique est une richesse nationale. En tant que pays, nous devons encourager le dialogue, le respect et la reconnaissance des identités multiples qui composent notre tissu social – sans idéologie, et avec gros bon sens.
Gilbert Whiteduck
Nouveau Parti démocratique (NPD)
- Tout le monde est préoccupé par les tarifs douaniers et l'escalade des tensions économiques avec les États-Unis. Comment pensez-vous que cela affectera la région de l'Outaouais et la MRC de Pontiac, et que pourrait faire le gouvernement fédéral pour en atténuer l'impact?
La région d'Ottawa-Gatineau est moins directement exposée et vulnérable aux droits de douane que la plupart des autres régions métropolitaines du Canada, mais l'Outaouais et le Pontiac le sont beaucoup plus. Bien que Trump modifie ses menaces quotidiennement, elles ont déjà des effets durables en créant une énorme incertitude, en étouffant les investissements et la demande. Les gens et les entreprises ne savent pas à quoi s'attendre d'un jour à l'autre, et retardent donc leurs décisions d'investir et d'acheter.
Les revenus sont également plus faibles dans notre région : de nombreuses fermes familiales, petites entreprises et autres producteurs avaient déjà du mal à s'en sortir. L'agriculture et la sylviculture sont beaucoup plus exposées au commerce, aux tarifs douaniers et aux menaces, ainsi qu'aux mesures compensatoires.
Notre secteur forestier est déjà en crise, avec la fermeture des usines Fortress et Resolute et le fonctionnement au jour le jour de l'usine Commonwealth à Rapides-des-Joachims. Ces fermetures ont mis des centaines de personnes au chômage et ont nui aux fournisseurs et à de nombreuses autres entreprises de la région.
Le NPD ferait ce qui suit :
- Améliorer les mesures de soutien social, bonifier les prestations d'assurance-emploi, élargir les programmes de travail partagé de l'assurance-emploi et augmenter les taux de remplacement pour maintenir les revenus;
- Éliminer les obstacles inutiles et nuisibles au commerce interprovincial;
- Resserrer les règles d’approvisionnement du fédéral à l’échelle nationale;
- Défendre résolument les programmes qui renforcent nos industries, y compris la gestion de l'offre de produits laitiers.
- Compte tenu de la flambée du prix des loyers, comment utiliserez-vous les ressources fédérales et les pouvoirs réglementaires pour alléger ce fardeau pour vos électeurs?
Sous les gouvernements conservateur et libéral, le gouvernement fédéral a considérablement réduit le soutien au logement abordable au cours des dernières décennies. Des milliards de dollars de financement fédéral ont été versés à des promoteurs privés, qui ont augmenté les loyers et les prix des maisons. Cette situation est à l'origine de la crise du logement abordable que nous connaissons aujourd'hui.
Pour contribuer à résoudre cette crise, le NPD entend :
- accorder des prêts à faible taux d’intérêt garantis par l’État aux familles qui achètent leur première maison, ce qui permet d’économiser des milliers de dollars chaque année (près de 10 000 $ sur cinq ans pour une maison moyenne);
- donner les moyens aux villes et aux provinces de construire plus rapidement grâce à une stratégie nationale permanente de 16 milliards de dollars pour le logement, financée par le Transfert canadien pour le logement et le Fonds pour les communautés en premier, l’objectif étant de construire 3 millions de logements d’ici cinq ans;
- investir 1 milliard de dollars pour acheter davantage de terrains afin de construire plus de logements à loyer contrôlé;
- mettre en œuvre une Charte des droits des locataires;
- interdire aux géants de l’immobilier d'acheter des logements abordables.
- Le gouvernement fédéral a aboli la taxe carbone pour les consommateurs, tandis que le Québec a conservé la sienne. Par quoi votre gouvernement remplacera-t-il cette taxe pour que nous puissions atteindre notre objectif de réduction des émissions de carbone?
Le NPD s'engagerait à abolir définitivement la taxe carbone à la consommation, mais maintiendrait le prix du carbone industriel à un niveau plus bas et le plafond global des émissions, garantissant ainsi la protection des travailleurs pendant la transition.
Le NPD mettrait également en place d'autres programmes qui réduiront considérablement les émissions de gaz à effet de serre, notamment en atteignant nos objectifs en matière d'émissions.
- Bien que les soins de santé relèvent de la compétence provinciale, comment croyez-vous que le gouvernement fédéral devrait remédier à l'incapacité de la province à fournir ce service essentiel à vos électeurs de la région de l'Outaouais?
En raison du sous-financement provincial, les hôpitaux et les cliniques de la région manquent cruellement de personnel, en particulier à Hull et à Gatineau. Les salaires nettement plus bas au Québec qu'en Ontario et les cliniques privées ont entraîné des pénuries. Les primes de rétention pour les technologues ont aidé, mais elles ne sont que temporaires. Elles doivent être remplacées par un programme qui offre aux travailleurs de la santé des salaires adéquats et compétitifs.
Le gouvernement fédéral verse au Québec plus de 25 milliards de dollars par an au titre des soins de santé, des transferts de péréquation et d'autres transferts. Mais les gouvernements libéraux et conservateurs n'ont pas appliqué la Loi canadienne sur la santé, ce qui a permis une privatisation croissante, une aggravation des pénuries et une érosion des soins de santé publics. Au lieu de cela, le gouvernement fédéral ne devrait accorder un financement accru qu'à la condition que les services de santé soient étendus et améliorés, comme le NPD l'a exigé pour les soins dentaires et l'assurance-médicaments.
Le NPD a joué un rôle déterminant dans l'introduction du régime canadien de soins dentaires. Ce régime a déjà permis à plus de 3 millions de Canadiens de bénéficier de soins dentaires à un prix abordable et couvrira bientôt tous les autres Canadiens dont le revenu familial net est inférieur à 90 000 dollars et qui n'ont pas d'autre couverture.
Le NPD a également forcé les libéraux à introduire un programme national d'assurance-médicaments offrant un accès universel et gratuit aux médicaments contre le diabète et aux contraceptifs. Le NPD étendra ce programme à 100 des médicaments les plus prescrits. Mais le gouvernement fédéral ne l'étendra que si suffisamment de députés néo-démocrates sont élus. Aucun de ces programmes n'aurait jamais été mis en place sans le NPD. Et avec un gouvernement majoritaire, les libéraux se seraient contentés de faire des promesses année après année.
- Compte tenu du paysage culturel unique du Québec et de son engagement en faveur du bilinguisme, comment allez-vous renforcer ces accords et défendre les droits des minorités à leur culture et à leurs médias distincts au sein de la province?
Je sympathise pleinement avec tous ceux, les francophones comme les anglophones, qui ont le sentiment que leur langue maternelle est menacée. La colonisation a eu des répercussions négatives sur la langue algonquine anishinabeg – l’anishinaabemowin. Nous continuons collectivement à travailler fort pour la préserver, mais elle est encore moins bien connue parmi certains de nos membres que l’anglais ou le français.
Je m’oppose vivement à ceux qui utilisent opportunément la langue et la politique culturelle pour nous diviser. Je crois que la préservation et la croissance de notre patrimoine culturel riche et diversifié nous rendent plus forts. La connaissance et l’appréciation des différentes langues et cultures nous enrichissent et ne devraient pas se faire au détriment de nos langues maternelles. J’appuie tous les droits des minorités linguistiques et ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour les protéger et les soutenir par le biais de la législation fédérale et d’un soutien financier, et pour veiller à ce qu’ils reçoivent des services essentiels dans leur langue maternelle.
Les médias locaux, les journaux et les stations de radio sont la force motrice de nos communautés et jouent un rôle essentiel dans le renforcement de celles-ci. Malgré la fermeture de nombreux médias communautaires, nous avons la chance d’avoir d’excellents journaux et stations de radio dans notre région, mais ils ont besoin d’être soutenus et renforcés. En plus du financement des organismes culturels de langue minoritaire, je suis très favorable au financement du journalisme local. Mais le gouvernement fédéral doit aussi consacrer une part beaucoup plus importante de ses budgets publicitaires aux médias locaux au lieu de dépenser des milliards pour la publicité sur Facebook, Google et autres médias sociaux, alors que ces entreprises ne paient même pas d’impôts au Canada.
Trad. : MET